samedi 31 août 2013

Quand l'imagination s'en mêle...

La Rêveuse d'Ostende d'Eric-Emmanuel Schmitt

Résumé

Eric-Emmanuel Schmitt nous livre dans ce recueil cinq nouvelles qui ont le même thème : celui de l'imagination.
Ce sont cinq histoires toutes différentes mais qui ont pour vocation de faire réfléchir sur l'Homme et sur le pouvoir de l'imagination dans nos existences. Nous côtoyons des personnages divers et variés mais avec un point commun : l'imagination s'est mêlée à leur vie. Au fil des cinq nouvelles, nous découvrons une vieille femme solitaire et mystérieuse à Ostende (La Rêveuse d'Ostende), une épouse qui commet une faute irréparable (Crime parfait), une jeune femme en mal d'amour (La Guérison), un homme qui exècre ou qui craint les fictions (Les mauvaises lectures) et enfin, une vieille femme énigmatique qui erre sur les quais de la gare de Zurich un bouquet à la main (La Femme au bouquet). Les personnages et les narrateurs de ces cinq nouvelles nous emmènent dans leur univers où réel et fiction semblent s'entremêler inexorablement.

Ce que j'en ai pensé...

Eric-Emmanuel Schmitt a su peindre à la perfection les portraits. Chaque personnage apparaissait sous mes yeux au fur et à mesure de ma lecture. Il a su également me pousser à réfléchir : d'abord sur ces cinq histoires mais ensuite sur moi-même. Moi qui ai tendance à me faire des films dignes d'Hollywood, je ne pouvais que me sentir concernée par le thème choisi ! J'ai lu ce recueil d'une seule traite (c'est l'avantage des nouvelles, ça se lit vite !) et j'ai vraiment apprécié. Évidemment, certaines histoires m'ont davantage plu que d'autres. J'ai véritablement apprécié : La Rêveuse d'Ostende, Crime parfait et La Guérison. Cette dernière histoire est de loin ma préférée : elle est d'une tendresse infinie et je me suis vraiment identifiée à Stéphanie, cette jeune femme complexée qui semble croire qu'on ne peut pas l'aimer...
Je ne peux que vous conseiller de lire ce recueil qui me conforte dans l'idée que l'écriture d'E-E Schmitt est une ouverture sur l'introspection, la réflexion sur nous-même, sur l'Homme en général. On en sort grandi, guéri même...

Oph

mercredi 28 août 2013

Derrière le masque

Mauvaise réputation de Joeystarr avec Philippe Manoeuvre 

Résumé


"La bagarre ça me connaît. Aujourd'hui j'ai appris à tempérer. Mais à l'époque je pars très vite. Déjà je vis dans une sorte de super paranoïa. Je pense que si quelqu'un me parle mal, c'est qu'il se croit supérieur. Plein de choses remontent d'un seul coup. A partir de là, ça devient explosif." 
Cette citation est représentative du rappeur d'NTM qui se livre à des confidences dans cette autobiographie. Les mots sont bruts, "Authentik" (comme le titre d'une de ses chansons) comme les anecdotes qu'il nous raconte. Joeystarr est un personnage complexe : entre sa situation familiale problématique, sa vie en cité, ses amis, (surtout) ses ennemis, la naissance du groupe, ses amours (Béatrice Dalle), ses bagarres, ses séjours en prison, ... Derrière tout cela, un point commun : la même rage de s'en sortir et de réussir.

Ce que j'en ai pensé...


Oui, j'ai été une fan transie de NTM dans ma tendre adolescence. Oui le personnage, son franc-parler (grossier, lui ?!) m'ont toujours intriguée. Aujourd'hui, ce qui m'intrigue davantage, c'est qu'après avoir été si détesté et hué, il a réussi à devenir un acteur reconnu, et a joué un policier dans Polisse
Du coup, en souvenir de mon passé, il fallait que je lise ce livre. Bon OK, c'est mal écrit. Disons plutôt que c'est de la prose parlée. Cependant, on découvre un rappeur touchant et sensible qui décrit avec franchise le monde de la rue si souvent caricaturé. 
Alors oui, ne choisissez pas ce livre si vous voulez lire de la grande littérature ou si vous n'êtes pas réceptif à l'univers du rap mais faites-le afin de connaître ce qui se cache derrière le troublant masque du rappeur...

Ana




lundi 26 août 2013

Le bonheur avant tout



La Barbare de Katherine Pancol

Résumé
  
Anne est une jeune femme mariée à un brillant polytechnicien, elle vit à Paris, reçoit sa belle-mère tous les mercredis soir,… Une vie bien rangée en somme. Peut-être un peu trop. Le problème est sans doute là. Suite au décès de son père, Anne part au Maroc afin d’assister à l’enterrement. Elle retrouve alors Serge, un vieil ami de son père et se rend compte que sa cage dorée ne la rend pas heureuse. Elle décide alors de faire passer son bonheur avant tout le reste, sans se soucier des répercussions et de la souffrance de son entourage. Heureuse ? Oui. Barbare ? Sans doute. La félicité est-elle forcément liée à la cruauté ? Doit-on être égoïste pour être heureux ?

Ce que j'en ai pensé...

Moi qui n’avais pas été séduite par la fameuse trilogie de Pancol (je n’ai d’ailleurs lu qu’un livre sur les trois), j’ai découvert dans La Barbare une Pancol audacieuse : le langage est parfois cru : « Il donne des coups dans ce corps qu’il aime depuis l’enfance, dont il n’aurait jamais dû être séparé, que personne n’aurait dû profaner. Tu es à moi. A moi. Je t’ai toujours aimée mais je ne te le dirai jamais. Jamais. Je veux que tu éclates de plaisir, que tu meures en me suppliant de continuer, que tu sois projetée… » (Je censure le reste pour les âmes sensibles !). C’est cette pointe d’érotisme qui fait le charme de ce personnage, Anne, pour qui on ressent à la fois de la "haine" et de l’attachement. 
J’ai prêté ce livre à des copines qui ne sont pas de grandes lectrices et elles ont adoré ! Comme quoi, les histoires d’amour marchent toujours !

Ana 

Qui a tué Nola Kellergan ?

La Vérité sur l'Affaire Harry Québert de Joël Dicker

Résumé

Marcus Goldman est un jeune écrivain qui a connu le succès avec son premier roman. Seulement voilà, il se retrouve face à un problème (maladie commune à de nombreux écrivains) : le syndrôme de la page blanche. Sans compter la pression mise par sa maison d'édition et son agent... 
Il trouve alors refuge dans la petite ville d'Aurora auprès d'Harry Québert son ancien professeur d'Université, son mentor et son ami. Mais un événement fait tout basculer : Harry est accusé du meurtre de la jeune Nola disparue une trentaine d'années plus tôt. C'est ainsi que Marcus, convaincu de l'innocence de son ami, va reprendre l'enquête envers et contre tous, à ses risques et périls...

Ce que j'en ai pensé...

 Ce livre me faisait de l’œil depuis plusieurs semaines posé sur les étagères des librairies avec sa première de couverture illustrée par une peinture de Hopper. J'avais entendu de nombreux avis enthousiastes à son propos. Alors, je n'ai pas résisté davantage ! Je l'ai emmené avec moi sur les routes bretonnes. Aucun regret, bien au contraire ! Je l'ai adoré, il m'a accroché dès les premières pages et je ne l'ai plus lâché. Il m'a d'ailleurs été difficile de le refermer après avoir lu la dernière ligne...

Plus qu'un roman policier, ce roman est une histoire d'amour, une histoire d'amitié mais c'est aussi un roman sur l'écriture, le monde de l'édition et à plus grande échelle sur les Etats-Unis. 

La composition est originale : les chapitres vont decrescendo (numérotés de 31 à 1) et ils sont tous introduits par des conseils répondant à la question suivante : "Comment écrit-on un roman à succès ?"

Ce roman mérite d'être lu pour son intrigue, son originalité et ses personnages. Ils habitent encore mes pensées : Harry, ce bel homme charismatique qui cache un lourd secret ; Nola, cette jeune fille mystérieuse et enjouée qui a disparu trop tôt et Marcus, ce jeune écrivain prétentieux qui au fil du roman va devenir un véritable écrivain et un homme tout simplement.
Je ne vous dis rien de plus si ce n'est : ouvrez vite ce livre afin de faire revivre pour quelques instants ces personnages attendrissants !

Oph

Et si ma vie était une comédie romantique ?



Notting Hill with love... actually d'Ali Mc Namara

Résumé 

Qui a dit que la vie n’était pas une comédie romantique ? Certainement pas Scarlett O’Brien, réparatrice de machine à Pop Corn pour les cinémas !
Malheureusement son existence  au côté d’un fiancé très terre à terre est loin d’être aussi palpitante que les films qu’elle consomme sans modération depuis sa plus tendre enfance. Celle dont le prénom la voue à une destinée romantique à souhait va donc sauter sur l’occasion de vivre sur les pas de ses idoles.
Elle part donc à Londres sur les traces de Hugh Grant ! Est-ce que vraiment la vie peut être comme dans les films ?  Pourra-t-elle prouver à son père, à sa meilleure amie et à son fiancé qu’elle n’est pas droguée aux mièvreries cinématographiques qu’elle ingurgite  ?
Cela commence mal pour Scarlett : « je vois mal comment j’aurais pu m’imaginer à la place de Julia Roberts en émergeant du métro bonde : pas l’ombre d’un paparazzi. Deux touristes japonais en train de photographier un taxi noir londonien qui abandonnait là son passager, ça ne comptait pas vraiment. » Et pourtant, quand le hasard s’en mêle …
Qui n’a jamais rêvé de vivre dans la peau d’une héroïne de comédie romantique ? Allez les filles, soyez honnêtes … On a toutes rêvé au moins une fois d’être Julia Roberts !


Ce que j'en ai pensé...

La lecture du roman d’Ali Macnamara est donc un régal pour toutes celles qui, comme moi, se rêvent en héroïne de film ! Si vous êtes comme Scarlett fan de Hugh, foncez ! « J’aime tous les films dans lesquels joue Hugh Grant. Pourquoi ? Je l’ignore … Je ne suis pas persuadée d’avoir particulièrement craqué sur lui ; c’est juste que j’adore le voir à l’écran ». Et pour une fois voici un roman qui s’inspire du cinéma et non l’inverse ! Quel plaisir que de revivre des scènes cultes des grandes comédies romantiques américaines à travers les pages de ce livre ! Evidemment l’intrigue est un peu convenue et on comprend vite vers qui le cœur de Scarlett la rêveuse va pencher mais tant pis ! L’important c’est de rêver et à la fin de cette lecture on a bien envie à notre tour de boucler notre valise et de partir à Notting hill pour lire sur un banc en bois dans un jardin un livre acheté à la librairie travel bookshop

                                                                                                                     Jo 

dimanche 25 août 2013

Elémentaire mon cher (lock) Holmes ... !



Le Mystère Sherlock de J. M. Erre 

Résumé

La scène se passe à l’hôtel Baker Street, au milieu des montagnes et « en ce joli mois de mai, la neige était tombée dru, juste pour énerver le réchauffement climatique ». Dans ce cadre enchanteur sont réunis les plus célèbres holmésiens, ainsi désigne-t-on d’après J. M. Erre le « mammifère bibliophile vouant une passion à Sherlock Holmes ». L’éminent, mais légèrement sénile, professeur Bobo recherche parmi les invités le futur titulaire de la chaire de Sherlock Holmes-éologie de La Sorbonne. Des invités se jalousant, un huis clos dans un hôtel isolé, il n’en faut pas plus pour déclencher une série de meurtres !


Ce que j'en ai pensé...

Attention danger de mourir de rire avec ce petit roman policier de J. M. Erre. Entamé un jour où le sérieux était de mise, je n’en dirai pas plus, j’ai dû en abandonner la lecture tant je ricanais toute seule.

Il n y a pas à dire, on rit de bout en bout et l’enquête qui n’est pas sans rappelée une bonne vieille partie de Cluedo (ou la lecture d’un roman d’Agatha Christie si vous préférez) est assez vite reléguée au second plan tant ce qui importe est la galerie de personnages savoureusement détestables : « La bombe Eva qui sème la panique chez les mâles des universités du monde entier »,  « Jean- Pierre Perchois – troisième du nom, dit JPP3 qui grandit dans une atmosphère familiale lourde du poids douloureux de l’histoire de France », le professeur McGonaghan, une « culture à faire pâlir le Petit Robert et le Grand Robert et toute la famille » et « qui consacre son temps à la résolution d’une grave question qui l’empêche de dormir, et sur laquelle des dizaines de chercheurs émérites se sont déjà cassé les dents : comment arriver à coucher avec Eva Von Gruber ? » Je vous laisse apprécier l’effet de retardement risible dans cette dernière phrase ! Et ce n’est là qu’un échantillon de la galerie de personnages, tous aussi déjantés les uns que les autres !

Bref un cocktail d’humour, de sang et de littérature (oui les références à Holmes sont bien là) à découvrir de toute urgence !

Jo