mercredi 23 octobre 2013

Dans l'ombre d'un poète mourant...

Les Jours fragiles de Philippe Besson

Résumé

Les Jours fragiles sont les derniers jours dans la vie d'Arthur Rimbaud vus par sa sœur, Isabelle. Nous sommes en 1891 et Arthur revient très malade dans la maison de son enfance. Sa sœur qui l'a à peine connu va raconter dans son journal intime la souffrance de son frère, la froideur de leur mère, sa propre douleur, leur ferme à Charleville dans laquelle Arthur se sentait étouffer par son désir de liberté... Elle va raconter Arthur tel qu'il était vraiment :
" Que restera-t-il de lui ? Ce dessin que je viens d'exécuter, qui le représente sur son lit d'agonie, avec son crâne rasé, ses yeux cerclés de noir, son tourment malgré une sorte de résignation douloureuse ? Ou la photo de ce jeune homme de dix-sept ans, magnifique, insolent, fulgurant, disponible pour toutes les victoires ?"
Le lecteur accompagne au fil des pages cette jeune femme au chevet de ce poète maudit qui voit sa vie se terminer comme son pire cauchemar. 

Ce que j'en ai pensé...

Je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre... La lecture a été longue alors que c'est un livre court. J'arrêtais souvent la lecture par lassitude et j'y revenais frustrée surtout par le fait de laisser encore une fois un livre abandonné en cours de route... Le choix du journal intime et celui de raconter les derniers jours de ce grand poète à travers le ressenti de sa sœur ne m'a pas accrochée. J'ai trouvé l'écriture inégale : parfois poétique, magnifique et d'une grande sensibilité, d'autres fois laborieuse et soporifique. Au fil de la lecture, cette sœur éteinte, passive et aux petits soins pour son surdoué de frère m'a agacée au plus haut point ! A vrai dire, aucun des personnages n'a trouvé grâce à mes yeux... Je ne conseille donc pas ce livre notamment aux amateurs d'Arthur Rimbaud puisque les œuvres poétiques et sa vie d'artiste ne sont mentionnées que de façon lapidaire. 

Oph

En bonus, un de mes poèmes préférés d'Arthur Rimbaud :

Sensation,
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

 
 

2 commentaires:

  1. Je me souviens avoir eu du mal, moi aussi ;)

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  2. Merci pour ce billet, c'est intéressant ! Spontanément, étant une grande fan de Rimbaud, le livre m'attire quand même...

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